dimanche 10 avril 2011

Les Sacoches.

Avec l'achat de la moto, j'avais acheté des sacoches latérales en cuir afin de pouvoir voyager avec slips, chaussettes et brosse à dent.
Et oui, ce sont les seules choses que l'on pourra transporter tellement leur volume et leur forme sont étriqués. A croire qu'elles ont été conçues par des ingénieurs français ! Où est la générosité italienne, l'excentricité, le débordement ? Le cuir gondole ça et là, un point de rouille viens d'apparaître alors que la moto n'a été mouillée qu'une seule fois, lors de sa toilette ! Bref, plus que sceptique, j'attends encore quelques mois afin si nécessaire de faire jouer la garantie et les faire changer par un autre modèle si celui-ci existe.
En conclusion, les sacoches sont nécessaires, mais à ce prix là (800€) on aurait pu espérer une meilleure qualité, un plus grand rangement, et puis surtout, des sacoches qui ferment à clef !

vendredi 1 avril 2011

Baie de Somme

Midi. J'ai loupé l'A16, autant le dire tout de suite. J'ai pourtant quitté Paris par la porte de la Chapelle, mais j'ai loupé l'A16. Alors j'ai continué sur l'A1, passant pas loin de la mer de sable, de Chantilly, du Parc Astérix, jusqu'à l'échangeur qui permet de prendre l'A29 direction Amiens. De l'autoroute. Il fait beau, la Bellagio est sereine. Pas de soucis, rien, on est stable, elle et moi, ne faisant qu'un, un être-mécanique, de la chair sur de l'acier, figés, nous sommes figés, en position immobile, seule le paysage défile à travers nous, rapidement.
Arrivée à Le Cretoy. Je descends de ma monture, je m'arrache à la selle. Plus loin sur le parking de l'Hôtel des Tourelles, vous connaissez l'Hôtel des Tourelles ? Allez donc voir là : LES TOURELLES ! ; au loin donc, un trio d'Harley. Je cherche du regard les motards allant avec ces engins... Je les aperçois devant une table d'orientation. Les hommes sont bedonnants, leur compagnes rabougries et épaisses. On est comme ça quand on vieillit, moche.
Je touche le mur de l'hôtel, je touche la rambarde au dessus de la baie, la mer est haute, un hors bord rentre au port à toute allure, le soleil est quasi devant mon horizon, puis reprend la route pour rejoindre St Valery sur Somme, le village d'en face.
Je me dis que je devrais venir plus souvent ici, c'est vraiment dépaysant. "Ca change" comme disent les gens. L'architecture y est presque belge, en tout cas du nord : des maisons de briques colorées, des colombages quelques fois, des murs pas droits, ça c'est sûr !
Je suis derrière un camion transportant de la terre, je suis derrière une vieille voiture allemande, je suis derrière un tracteur, mais je m'en fous : je respire l'herbe coupée, je respire l'iode, je respire la merde de vache, et c'est bien. Dayénou.
Terrasse au soleil de la fin d'après-midi. Un Perrier, un double café serré, un repos bien mérité, ce soir j'ai réunion à 18h, je dois rentrer.
Amiens, A16, travaux à Sarcelles, route bloquée, circulation au pas pour rentrer dans Paris, je me dis que j'ai bien fait d'avoir loupé l'A16.
450 km dans l'après-midi, j'adore faire de la moto !